Petites terrines de légumes aux flocons d'azuki
Qu’il fait beau aujourd’hui !
Je m’étais même motivée à aller à la piscine faire une trempette guillerette de
mes gambettes redevenue bien grassouillettes… Alors après avoir posé ma puce
sautillante à la crèche, me v’là partie en ville avec mon sac à dos (sans
oublier la voiture tout de même… La forme est moins olympique que les bassins
de Coubertin). Mais c’était sans compter
sur le fait que les maîtres-nageurs sont beaucoup moins matinaux que les mamans
averties : je me suis retrouvée devant porte close, toute dépitée dans mon
maillot enfilé trop tôt. Si la mairie n’y met pas du sien, je ne vois pas
comment je vais entretenir ce corps de sirène déjà fatigué pas l’hiver et les 6
mois de grossesse.
Je suis donc rentrée dans mes
pénates, rendre compte de mon dîner de samedi soir. Pour bien démarrer le
printemps avec la conscience légère, j’avais préparé une petite potée bien
light avec la bonne charcuterie de mon Pascal adoré. Il me fallait donc une
entrée fraîche pour équilibrer tout cela. En ce moment dans mon frigo, j’ai
toujours des pissenlits, des radis noirs et des betteraves crues : les premiers pour drainer
le foie et détoxifier le corps. Mais c’est loin d’être très glamour et de faire
l’unanimité, j’en conviens. Surtout
quand on est neuf à table dont 4 garçons. A la limite, entre filles, on se
motive : si c’est bon pour la ligne, pour le corps, pour la digestion, c’est
tout de suite « délicieux », « original ». mais c’est plus
difficile de séduire le mâle avec du
végétal.
Il fallait donc ruser : jouer sur la présentation, apporter un petit côté sucré et ajouter une petite terrine qui tient au corps sans peser non plus. Pour cela, rien de tel que les bases de Valérie Cupillard : vivent les céréales et les légumineuses ! Pour le côté joli, les mini-moules à cake offerts par Tupperware feront le reste.
On note les proportions et on
enjolive à loisir. Heureusement que j’avais prévu en plus de la plaque de
mini-cakes une terrine supplémentaire pour les gourmands : j’ai bien cru
qu’ils me la finissaient malgré la menace de l’arrivée imminente de la potée.
En version total végétarien,
cette terrine est une excellente alternative à une viande ou un poisson pour un
bon déjeuner, hyper simple à faire et vraiment express.
Pour une terrine ou 10 mini-cakes
400 g de légumes lavés et pelés
(1/2 oignon, 1 carotte, 1 courgette, 3 champignons…)
1 c/ à soupe d’huile d’olive
80 g de flocons d’azuki
80 g de petits flocons d’avoine
4 œufs
20 cl de lait (ou de lait de riz)
Sel/poivre
1 bonne c/ à café de curry
Préchauffez
votre four à 180°C
Vous
faites donc d’abord le fond de votre bac à légumes (j’ai toujours des
courgettes, seule grosse entrave à ma règle personnelle du « manger local
et selon les saisons » car notre première née ferait volontiers une
mono-diète courgette…) et lavez ou épluchez ce qui vous tombe sous la main. Un
peu d’oignon ou d’échalote corse un peu l’affaire. On est très vite à 400 g.
Mais si vous arrivez plutôt à 600g, rajoutez 20 g de flocons, 1 œuf et 5 cl de
lait : vous êtes grand et savez calculer aussi bien que moi !
Hachez
ou râper tous ces légumes (avec une moulinette magique c’est le top) et mettez
à suer 4 à 5 minutes dans un wok ou une sauteuse où l’huile d’olive a déjà pris
le temps de chauffer sur un feu bien vif. Salez et poivrez généreusement et
ajoutez le curry.
Dans
un saladier, pesez vos flocons et mélangez avec les œufs et le lait.
Versez
dedans les légumes précuits, homogénéisez et coulez dans votre moule à terrine
bien huilé ou recouvert de papier cuisson, selon l’humeur de votre moule ce jour-là.
Si vous avez les petits moules Tupperware,
remplissez-les presque à raz.
Enfournez 40 minutes pour une grosse terrine et 25 minutes pour des
mini-terrines.
J’avais
accompagné ces mini-cakes d’une crème chèvre frais, fromage à tartiner, crème
liquide, échalote, menthe et coriandre fraîches ; simplement passés au
mixer, et réservée dans une poche à douille cannelée : pour un côté
gourmand et visuel.
Tout
cela a permis de faire passer le carpaccio de radis noir et betterave au
vinaigre de framboise et sauce Kikkoman sucrée (celle des sushis), ainsi que la
salade de pissenlit aux pignons de pin toastés. Les assiettes sont revenues
vides et léchées alors que je n’aurais pas parié un radis sur les garçons pour
finir la betterave crue.