Mini-cannelés à croquer
La semaine dernière, j’ai eu la chance de recevoir dans ma boîte aux lettres un très joli cadeau : Tupperware m’envoie, pour que je puisse les essayer tout à loisir, des nouveaux moules en silicone pour concocter des mini-« tout ce que je veux » : cannelés, muffins, tartelettes et cakes, déclinables à l’envie. J’étais déjà tout excitée en ouvrant mon paquet. Bien sûr, j’ai déjà quelques plaques de moules en silicone, mais j’hésitais toujours dans les rayons cuisine à craquer pour des moules à cannelés. J’adore ces petites mignardises mais de là à investir dans des moules que je n’utiliserais qu’une fois l’an… Là, je n’ai pas eu à le faire, mais les quelques extraits du livre Les Mini dont la responsable des relations presse de Tupperware accompagnait le colis, donnent d’autres idées de mini-cannelés, pour l’apéro par exemple… de quoi se laisser tenter plus sereinement et laisser divaguer son imagination créative.
Enfin, venons-en à l’essentiel :
les cannelés, histoire que vous aussi vous puissiez utiliser dignement vos
jolis moules… Pour moi, ils évoquent les
vacances dans les Landes, les marchés colorés sous un soleil de plomb à
Maubuisson. Encore une petite madeleine de Proust que nous savourions quand nos
mamans prenaient le café. Les recettes de cannelés sont en Gironde des secrets
bien gardés, les tours de main ne sont jamais révélés aux non-initiés.
Aussi ai-je attendu mon
apprentissage pour en faire à mon tour. Dans le restaurant où je travaillais,
nous proposions des mignardises maison et le chef fouillait régulièrement dans
ses bibles de jeune arpette pour retrouver les bases de pâtisserie qu’on lui
avait appris à Toulouse bien longtemps auparavant.
J’ai gardé précieusement
toutes mes notes et les ai ressorties pour étrenner mes moules. Ce sont les
adeptes de la séance du jeudi-soir qui ont eu la primeur de ces petits cannelés
(ou presque, car je n’ai pas résisté à en croquer deux ou trois au sortir du
four…), car si entre amis nous testons tour à tour tous les pizzaiolos clermontois
devant un nouvel épisode de la dernière
saison de Lost (chacun ses
défauts...), nous ne nous refusons cependant pas de savoureux petits extras en
apéro ou en dessert, grâce au « Clan Ephémère des Femmes Enceintes et Décomplexées
Peu Rétives aux Excès de Sucres et de Graisses » (le CEFEDEPRESG). Ainsi,
hier, avant les pizzas, c’était sablés au parmesan, caviar de tournesol
et houmous, magnifiquement reproduits selon
mes recettes par notre charmante hôtesse; et après, juste quelques gentils petits brownies et des cannelés pour
être bien sûr de dormir d’un sommeil de plomb.
Les cannelés sont élastiques à
souhait, bien ambrés à l’extérieur et crémeux à l’intérieur. On n’en fait qu’une
délicieuse bouchée. A refaire sans modération, surtout que ce n’est vraiment
pas sorcier, contrairement à ce que je pouvais croire.
Pour une quarantaine
de mini-cannelés
2 jaunes d’œuf
1 œuf entier
200g de sucre
½ litre de lait
1 gousse de vanille
2 c/ à soupe de rhum
brun
1 c/ à soupe d’huile
d’arachide ou de tournesol
125g de farine
tamisée
Mettez
à bouillir le lait avec la gousse de vanille fendue et grattée. Pendant ce
temps, fouettez les jaunes et l’œuf avec le sucre. Versez dessus le lait
vanillé et fouettez encore. Remettez sur le feu et tournez jusqu’à reprise de l’ébullition.
Cuisez comme une crème anglaise quoi…
Sortez
alors du feu et passez au chinois dans un saladier pour récupérer la gousse de
vanille (rincez-la et faites-la sécher
avant de l’enfouir dans du sucre pour qu’il prenne son parfum délicat… Rien ne
se perd, tout se récupère.). Ajoutez le rhum et laissez refroidir.
Préchauffez
votre four à chaleur tournante à 190°C (200°C pour un four à chaleur statique).
Incorporez
dans votre crème la farine tamisée et l’huile. Coulez la préparation dans les
petits moules à cannelés (ne remplissez que jusqu’aux deux tiers) et enfournez
pour 45 minutes.
L’odeur
qui se répand dans votre cuisine est insoutenable, je vous préviens.
Attachez-vous les mains pour résister à la tentation d’ouvrir le four en cours
de route.