chutney de betterave jaune
Je n’arriverai donc jamais à reprendre le cours normal de
mes activités culinaires !!!
Les jours passent et mes billets doux deviennent de moins
en moins nombreux, j’avoue… Je me fais gronder par mes proches qui guettent mes
brèves apparitions. Ben oui, c’est surtout eux qui doivent continuer à venir
faire un petit détour par ces pages qui ne se renouvellent plus ! Je leur
promets de mettre en ligne des recettes qu’ils ont testées à la maison et ils
me rappellent dépités devant notre petit maraîcher bio aux multiples merveilles
que deux semaines plus tard, je n’ai toujours pas tenu ma promesse.
Faut dire que je suis tout le temps dehors ou en train de
m’occuper de mon petit chérubin… C’est à peine si j’arrive à faire un brin de
beauté à ma maison, alors vous pensez bien qu’alimenter ce blog, c’est encore
un challenge herculéen pour ma petite personne ! Ma petite merveille faite
bébé n’accepte pas généralement que je la pose plus d’une demi heure… Et quand
elle le fait, c’est tellement surprenant que le temps de réaliser qu’on a du
temps devant soi, on n’a plus le temps de rien faire… Vous me suivez ? De
quoi tourner chèvre !
Il y a bien l’écharpe de portage, une bénédiction pour les
mères pas désespérées mais presque : un petit tour, un gros nœud et hop,
les mains sont enfin libérées pour faire la cuisine, le repassage ou un peu de
nettoyage, avec un peu d’entraînement… Mais le principe fondamental de la
chose, c’est le mouvement perpétuel, un balancement sans fin du bébé koala,
alors s’asseoir devant l’ordinateur sous prétexte que son blog de cuisine se
morfond tout seul et abandonné, c’est
tenter le diable, c’est le début de la fin, un adieu à sa tranquillité
précaire !
Alors j’abandonne mon ouvrage et je vais marcher avec mon
petit bout de chou… Je « gym-poussette » au jardin Lecoq, je
m’oxygène les neurones, j’arpente les étals des marchés clermontois prête à me
laisser surprendre par de nouveaux anciens légumes.
Et c’est ainsi qu’au marché à Saint Jacques j’ai trouvé
chez un producteur bio de jolies pépites que j’ai embarquées dans mon panier
bien décidée à en tirer la substantifique moelle entre deux services de lait à
ma petite goulue.
J’ai donc coupé en deux ma découverte pour me donner des
idées et voilà ce qui m’est apparu :
C’est bien une betterave que vous voyez là… Elle est belle
non ? Je suis immédiatement tombée amoureuse de ses nervures, de ces
dégradés de jaunes si lumineux. On a
tout de suite envie de rendre tous les honneurs à une telle beauté… J’aurais
voulu faire toute une déclinaison de mousses et de purées, de chips et de
gelées mais le temps (encore lui) m’a manqué et je me suis contentée de
préparer un modeste chutney pour accompagner un foie gras.
Enfin modeste, modeste, il a suscité beaucoup
d’interrogations et j’ai dû promettre de mettre la recette en ligne. Une amie
croisée devant mon fournisseur officiel de betteraves multicolores m’a rappelée
à l’ordre mercredi dernier et je m’exécute donc pour ne pas la faire languir
davantage.
1 belle betterave
1 cuillère de miel
1 c. à soupe de vinaigre de cidre
1 bonne pincée de gingembre moulu
1 pincée de curcuma
sel et poivre
Commencez par porter à ébullition une quantité d’eau suffisante pour plonger les morceaux de betteraves que vous n’allez pas tarder à couper. Salez au gros sel. Epluchez donc cette betterave dont nous parlions, lavez-la soigneusement et débitez-la après lui avoir rendu un dernier hommage… Laissez-la cuire 25 minutes environ (à la tendresse du couteau), puis égouttez les morceaux et hachez-les menu menu.
Pour cela, j’ai une jolie tourniquette bien
pratique.
Remettez ce hachis dans une casserole avec les épices, le miel et le vinaigre. Ajustez le tir à votre convenance et assaisonnez à volonté.
Délicieux et surprenant avec un foie–gras ou
une viande blanche.
En bonus, une photo de la version
rose des betteraves à l’ancienne de ce producteur bio… Un vrai bijou, on aurait
envie de la porter au doigt !