La Cucina, Lily Prior
Ce matin, j’étais bien partie pour préparer à l’avance quelques petits billets doux à vous poster au fil de ce long week-end qui s’annonce. Et puis, tout à basculer subitement… Je me suis laissée aller à la langueur douce et sereine des moments solitaires qui me sont offerts ces temps-ci.
Ma théière bien remplie, un jus d’orange fraîchement pressé et quelques madeleines joufflues trônant sur ma table de nuit, je me suis mise à dévorer le livre que j’avais commencé hier oubliant mes devoirs et mes recettes…
Quelques 150 pages plus tard, me revoilà, prête à mordre dans la journée et à vous confier cette petite pépite de gourmandise si vous ne l’avez pas vous même déjà découverte.
Je suis tombée dessus la semaine dernière, en farfouillant dans les rayons des Volcans , LA librairie clermontoise, bien décidée à trouver des livres à la fois bien écrits et respirant la bonne chère, pour partager avec vous au milieu des recettes qui excitent les sens, des pages qui titillent l’imagination…
Je ne savais pas trop où cela allait me mener mais le premier essai est déjà très concluant.
La Cucina de Lily Prior, paru en Livre de Poche, ruisselle de gourmandise et d’odeurs. Rosa, véritable Botero ambulant, vit en Sicile dans une famille attachée à la terre, empreinte de Mafia et tirant parfois vers Freaks. Sa façon de s’échapper de tout : cuisiner, jusqu’à plus soif… Tous les chapitres sont imprégnés de cuisine sicilienne, avec les légumes en abondance, les viandes bien grasses, les saveurs et les odeurs.
Mais c’est aussi et surtout le côté infiniment sensuel et drôle de Rosa mis à jour peu à peu qui vous retient dans ce monde d’abondance. La trame en elle-même est très bien menée mais je préfère que vous la découvriez par vous-même !
Quant à moi, je crois que je vais chercher d’autres ouvrages de cette Lily, partagée entre Londres et l’Italie.
En cadeau, je vous livre ici un extrait de La Cucina, trouvé sur le site des éditions Grasset.
Régalez-vous !
Chapitre un Dépose un tas de farine sur la table, la vieille table de
chêne qui nous vient de Nonna Calzino, patinée par des années d’usage
quotidien. Il en faut juste assez, ni trop, ni trop peu. De la fine farine de
blé dur du moulin de Papa Grazzi à Mascali. Ajoute une bonne pincée de sel.
Fais un puits et casses-y des œufs entiers extra-frais, plus quelques jaunes,
puis incorpore un filet d’huile d’olive premier choix et quelques cuillerées
d’eau froide. |